En finir avec la défiance systématique à l’égard d’autrui, l’ironie pathétique, le second degré branché, les poses rebelles adulescentes, les prétentions artistiques, et le second degré bidon qui nous placerait au-dessus de tout. Réfléchir, détourner, pirater, sampler, affûter son sens de l’analyse, retourner la balle à l’envoyeur, aiguiser son regard, canaliser sa rage, apprendre à ne plus prendre les vessies pour des lanternes, résister, se mettre en danger, faire face, relever la tête, répliquer, lutter, se battre.





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jeudi 5 février 2009

Terrenoire, le retour







Les habitants de la Croix-Rousse sont très déçus, Terrenoire n'a pas quitté les lieux, ni s'est reconverti. Après le départ de l'expo jeunesse, l'expo permanente et les livres "faits à la main par des chômeurs" réinvestissent les lieux.
Le premier geste : scotcher sur la porte l'article du Progrès sur le cortège Terrenoire pendant la manif' de Jeudi dernier :

Précaire mais citoyen avant tout
Ils arborent certainement les slogans
les plus crus : « En réalité, on
est en train de se faire mettre mais
personne ne s’en aperçoit ». Ils
sont psychologue, ancien des
Beaux-arts, apprenti écrivain,
chômeur.
Parmi cette quinzaine de précaires
comme ils se définissent eux-mêmes,
Lionel, 37 ans, dit son envie d’agir :
« On s’est réuni hier soir et on
s’est demandé pour quelle raison on
irait défiler. On veut sortir de ce
sentiment d’impuissance. J’ai trois
boulots, je travaille 13 heures par
jour pour 800 euros par mois, je
n’aurai pas de retraite mais j’ai
surtout une capacité d’agir. Pas
simplement pour moi mais pour toute
cette classe moyenne qui est en train
de se paupériser. Je suis
bénévole dans une petite maison
d’édition « Terre Noire » à Lyon où
j’anime des ateliers d’écriture. On a
besoin de produire du collectif
pour sortir de ce discours
culpabilisant et pour résister. »
Fabrice Roussel avec Sylvie Montaron

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